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Autonomie  &  Coopération

Invariant n° 21 :

"L'enfant n'aime pas le travail de troupeau auquel l'individu doit se plier comme un robot.

Il aime le travail individuel ou le travail d'équipe au sein d'une communauté coopérative."

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Le plan de travail individualisé

La pédagogie Freinet individualise le travail pour permettre à chaque enfant d'avancer à son rythme, selon ses capacités.

il n’y a pas d’esprit de compétition entre les enfants, mais une saine émulation dans un climat de travail sérieux, coopératif et bienveillant.

 

Le travail individualisé induit l’apprentissage de l’autocorrection ; l’erreur n’est pas “la faute qui sanctionne”, mais le point de départ intéressant qui permet la réflexion, la recherche, la découverte, et la progression.

L'enfant dispose d'un plan de travail individuel qui organise et définit les objectifs à atteindre sur une période donnée.  Terminer son plan et atteindre ses objectifs devient une des préoccupations majeures de l’enfant qui ne ménage pas ses efforts pour répondre aux exigences du contrat qu’il s’est lui-même fixé avec l’aide de l’adulte. C’est pour lui un engagement : donner le meilleur de lui-même selon ses propres possibilités.  

Et lorsque l’enfant a atteint tous ses objectifs, voilà qu’il a à cœur de les dépasser ! C’est la réussite qui le motive.

 

Dans la classe, les outils de travail sont à disposition. Les fichiers auto-correctifs, livres, ordinateurs, matériel divers pour expériences de mathématiques ou de sciences…

Les enfants se déplacent librement pour aller chercher leur travail et peuvent coopérer pour le réaliser.

Les enfants rencontrant des difficultés ont le temps de tâtonner et de construire des bases solides, les plus à l’aise avancent tout en aidant les camarades qui en ont besoin. 

 

Chaque enfant peut tâtonner à son rythme là où il en a besoin et construire ainsi des bases solides indispensables à tout apprentissage.

 

Des plannings annuels établis par l’enseignant, en fonction des programmes, sont remplis au fur et à mesure par l’enfant et lui permettent de savoir à tout moment où il en est dans ses apprentissages.

Les enfants rencontrant des difficultés ont le temps de tâtonner et de construire des bases solides, les plus à l’aise avancent tout en aidant les camarades qui en ont besoin.

photo d'outils : planning classeur...

Lors des temps de travail individualisé, l’enseignant est attentif à l’organisation de chacun, aux questionnements, aux besoins, aux progressions de chaque enfant dont il observe les progrès. Il peut apporter une aide spécifique à celui qui a des difficultés sans que cela freine celui qui va de l’avant plus facilement. Parfois le travail sur une notion se met en place pour un petit groupe…
Les tests des fichiers assurent que les notions sont intégrées et chaque travail annoté au plan est vérifié.

L’évaluation

Invariant n° 19:

"Les notes et les classements sont toujours une erreur."

Les enfants ne sont pas soumis passivement à un système de notation mais ils sont totalement impliqués dans l’analyse de leur travail qu’ils apprennent à évaluer eux-mêmes sur la base de critères établis avec l’aide de l’enseignant et de ses camarades. Ils sont impliqués dans l’évaluation de leur travail, qu’ils apprennent à juger sur la base de critères établis avec l’aide de l’enseignant et du groupe classe. Progressivement, l’enfant apprend à s’évaluer avec justesse. L'enseignant évalue l'enfant quotidiennement lors des temps de travail individualisé.

Chaque plan de travail se clôture par « le graphique » qui reflète tout autant le travail scolaire que le savoir-être. 

Un moment spécifique est réservé à cette autoévaluation ; chacun apprend à avoir un regard sur ses apprentissages, son organisation, son comportement… Par les échanges avec les camarades et l’enseignant, l’enfant apprend progressivement à évaluer son travail avec justesse.

 

Le plan se conclut par ces trois colonnes : “ce que je pense de mon travail”, “ce que la maîtresse pense de mon travail”, “ce que mes parents pensent de mon travail”. 

Par la pratique du plan de travail et de l’auto-évaluation, l’enfant est concerné, motivé et responsable.

 

Lors des temps de travail individualisé, l’enseignant est attentif à l’organisation de chacun, aux questionnements, aux besoins, aux progressions de chaque enfant dont il observe les progrès. Il peut apporter une aide spécifique à celui qui a des difficultés sans que cela freine celui qui va de l’avant plus facilement. Parfois le travail sur une notion se met en place pour un petit groupe… Les tests des fichiers assurent que les notions sont intégrées et chaque travail annoté au plan est vérifié.

 

 

 

La coopération

 

Invariant n° 24:
"La vie nouvelle de l'Ecole suppose la coopération scolaire, c'est-à-dire la gestion par les usagers, l'éducateur compris, de la vie et du travail scolaire."
 
 

Avant même d’apprendre à lire, écrire, compter, les enfants apprennent à vivre ensemble et coopérer.

Le parrainage est un outil de coopération et de transmission essentiel,

tant au sein des classes que dans l'école.

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Dans chaque classe, les plus jeunes sont parrainés par leurs ainés.

Ils apprennent par le mimétisme, en observant les plus grands qui les aident à devenir autonomes,

à appréhender des nouveaux outils, à lire une consigne pour les non-lecteurs...

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En dehors de la classe, sur les temps de vie coopérative,

les enfants de maternelle sont parrainés par les plus grands de l'école.

Une relation particulière se tisse entre les deux enfants.

Le petit se sent rassuré et apprend au contact de son grand qu'il prend comme modèle.

Le grand, soucieux de son exemplarité, cultive sa bienveillance et développe une posture d'attention à l'autre.

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L'écrivain René Frégni raconte dans son roman autobiographique Le voleur d'innocence le jour de sa rentrée à l'Ecole Freinet :

« On ne m’a pas demandé grand chose. Les autres se sont occupés comme s’ils n’avaient jamais quitté la classe, ils se sont organisés par petits groupes pour faire de l’imprimerie, de la gravure et du dessin, ils s’expliquaient les choses comme des artisans. Ils pouvaient parler assez fort. Papa Freinet passait d’un groupe à l’autre avec un bon conseil, il n’avait pas de blouse et comme il était petit on aurait dit une classe sans instituteur avec des enfants qui jouent à être devenus grands. »

 
  La place de l'enseignant

 
 


Invariant n° 2:

"Être plus grand ne signifie pas forcément être au-dessus des autres."



 

L’autorité par la domination n’est plus considérée comme incontournable pour la transmission des connaissances et l’enseignement n’est plus systématiquement basé sur une relation verticale maître-élève.

 

Grandir, aller de l’avant, découvrir, apprendre… cet élan vital est naturel à l’enfant ; l’enseignant est là pour l’accompagner, le guider, l’encourager, pour que cette curiosité naturelle se développe en bonheur d’apprendre, en goût de l’effort, en exigence, en satisfaction du travail bien fait. 

L’enseignant est donc attentif, à l’écoute. Il fait de sa classe un milieu vivant dans lequel toutes les propositions sont possibles, dans lequel toutes les idées peuvent jaillir et devenir de grandes sources de travail, travail qui apprend à l’enfant à se construire un savoir personnel, à communiquer, à s’exprimer, à agir dans le monde.

Travail individualisé, autonomie, coopération entre pairs, élaboration de projets… impliquent que l'enseignant est un adulte partenaire, un guide, qui impulse et qui encourage. 

 

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